lundi 4 avril 2011

Tous ensemble pour la réussite scolaire

Depuis plusieurs années, le gouvernement et le milieu scolaire consacrent des ressources importantes à la persévérance scolaire, mais trop de jeunes quittent encore l’école sans diplôme ni qualification. L’urgence d’agir a été maintes fois évoquée au cours des derniers mois, notamment lors de la tenue des Assises régionales sur la persévérance scolaire, organisées à l’initiative de la Fédération des commissions scolaires du Québec, et par le Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaires au Québec, dirigé par M. L. Jacques Ménard, président de BMO Groupe financier. Il nous faut tout mettre en œuvre pour améliorer le taux de diplomation, d’abord pour les jeunes eux-mêmes, dont l’avenir est directement lié à leur formation, mais également pour le Québec, qui a besoin d’eux pour relever les défis sociaux, économiques et culturels qui se posent à lui. C’est l’objectif que compte poursuivre le gouvernement, fort de l’appui réitéré de la société civile.
Deux constats semblent avoir rallié tous ceux et celles qui se sont prononcés publiquement ces derniers temps sur les solutions possibles pour contrer le décrochage scolaire.
D’abord, il est devenu évident que l’école ne peut plus, à elle seule, assumer toute la responsabilité de hausser le niveau de persévérance et de réussite scolaires : les raisons de l’abandon prennent en effet souvent forme à l’extérieur des établissements d’enseignement et aucun progrès ne pourra être réalisé sans la collaboration étroite des parents, de la communauté et du milieu de l’emploi. L’amélioration de la situation requiert, par ailleurs, que tous et toutes partagent une vision commune et tissent entre eux les liens nécessaires à une action concertée école par école, région par région. Nous comptons poser les gestes nécessaires au cours des prochains mois afin de mobiliser autour d’objectifs communs les parents, le milieu scolaire et les acteurs concernés.
Il est également devenu nécessaire de valoriser davantage l’éducation, en particulier dans le réseau public, de manière à ce que la persévérance et la réussite scolaires deviennent une valeur fondamentale de notre société. Valoriser l’éducation, c’est mettre en évidence le niveau élevé de la formation qu’on acquiert, mais c’est aussi offrir aux élèves des activités et des projets qui pourront susciter leur plein engagement et leur réussite.
Les élèves ont besoin de savoir que nous sommes derrière eux et que nous croyons en eux, que nous sommes solidaires de leurs efforts et fiers de leur réussite. Je nous y invite en faisant nôtre le slogan : « L’école, j’y tiens! ».
Une réalité, un objectif, des moyens : soyons les partenaires de la réussite scolaire de nos enfants.
Vers une mobilisation concertée
Le système scolaire du Québec a connu différentes transformations au fil des ans. Ces transformations ont été inspirées, d’une part, des grands idéaux sociaux des XXe et XXIe siècles et, d’autre part, des résultats de recherche tant au Québec qu’ailleurs dans le monde. La persévérance et la réussite scolaires sont effectivement au cœur des préoccupations d’un grand nombre de chercheurs. Les recommandations qu’ils émettent représentent des pistes importantes dans l’élaboration des actions du gouvernement du Québec. Trois recommandations font l’unanimité :
- la reconnaissance de l’importance du rôle des parents et de la communauté dans la valorisation de l’éducation et l’accompagnement des jeunes;
- le dépistage précoce et tout au long du cheminement scolaire de l’élève ainsi qu’une intervention adaptée à chaque milieu et à chaque élève;
- l’action sur les apprentissages en lecture et en mathématique, et sur ceux liés au comportement, aux relations interpersonnelles et aux habitudes de vie et, enfin, le niveau d’engagement scolaire et parascolaire de l’élève.
C’est dans cette voie que s’engage le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport en proposant une mobilisation concertée de l’ensemble des acteurs afin que des actions soient menées dans la classe elle-même, à l’école, avec les familles et avec la communauté.
S’appuyant sur la conviction fondamentale que tous les élèves sont capables de persévérer et de réussir, s’appuyant également sur l’expertise, la créativité et le dynamisme des acteurs de l’éducation, le principal défi des commissions scolaires et des écoles est de mettre en oeuvre des pratiques reconnues pour leur efficacité. L’accompagnement des élèves et le soutien offert à l’ensemble des enseignantes et enseignants revêtent aussi une importance cruciale.
C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé d’investir annuellement des sommes importantes en commençant par diminuer de façon substantielle le nombre d’élèves par classe dans les milieux défavorisés de l’enseignement primaire et en offrant un accompagnement personnalisé au secondaire.
L’engagement des parents à l’égard de la formation que reçoivent leurs enfants à l’école constitue un facteur déterminant pour la réussite. Tout doit donc être mis en œuvre pour les associer à la vie de l’école et en faire des partenaires privilégiés de la réussite scolaire de leurs enfants. Le milieu de l’éducation et ses partenaires, qu’ils soient de la société civile, du secteur de la santé, du milieu communautaire ou de celui des affaires, doivent également unir leurs efforts et promouvoir l’idée que l’éducation est essentielle.

Qui faut-il convaincre et aider?

- Un grand nombre de garçons, car environ 30 % d’entre eux décrochent. Toutefois, les filles quittent également l’école prématurément dans une proportion de 20 %.
- Les élèves qui sont en situation de retard scolaire, c’est-à-dire ceux qui ont redoublé au moins une fois, car environ 65 % de ces élèves seront en situation d’abandon scolaire.
- Les élèves qui fréquentent les écoles de milieux défavorisés, puisque 35 % d’entre eux quittent l’école avant d’obtenir un diplôme ou une qualification, comparativement à 20 % dans les autres milieux.
- Les élèves immigrants récemment arrivés au Québec, dont près de 40 % ne persévèrent pas jusqu‘à l’obtention d’un diplôme ou d’une qualification.
- Les quelque 5 000 élèves qui quittent l’école chaque année après n’avoir complété qu’une 1re ou une 2e année du secondaire.
- Les quelque 6 000 élèves qui quittent l’école annuellement après s’être rendus jusqu’en 5e année du secondaire, mais à qui il ne manque que quelques cours pour obtenir le diplôme d’études secondaires.
Source : ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport
http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/reussitescolaire/index.asp?page=realite

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